Qu’est ce qu’un peeling ?
La peau est constituée de plusieurs couches : l’épiderme (la plus superficielle), le derme, et l’hypoderme (la plus profonde). Chacune de ces couches a elle même plusieurs sous-couches. Les imperfections cutanées sont variées : ridules et rides, tâches, cicatrices d’acné, boutons et points noirs, pores dilatés, vergetures, peau épaisse… A chaque fois elles correspondent à une profondeur donnée dans la peau.
Les crèmes classiques ne pénètrent pas la barrière qui sépare l’épiderme du derme, toutes les imperfections qui siègent dans le derme ne sont donc pas accessibles avec les cosmétiques. Il faut alors aller plus loin en profondeur : c’est le rôle des peelings.
Par exemple, les rides se situent dans le derme, de même pour les vergetures.
Le terme de peeling signifie « peler ». L’idée est donc de faire peler la peau pour la renouveler en profondeur en éliminant l’imperfection ciblée. Pour faire peler on utilise différents types d’acides qui ont chacun une cible et une profondeur différente.
Que veulent dire glycolique, tca, phénol ?
Il en existe 3 catégories :
- Superficiels : ils agissent sur l’épiderme. Ils ont une action sur les boutons, les points noirs, la qualité de la peau. Ils ne nécessitent pas d’éviction sociale. Ils sont à base d’acides de fruits (AHA) ou d’acide glycolique le plus souvent. On met en place des cycles de 4 peelings, à raison d’un par semaine, associés à des crèmes plus faiblement dosées en acides. On propose souvent une mésothérapie associée afin d’hydrater et rebooster la peau. C’est le traitement de choix pour l’acné, l’éclat du temps, les peaux de fumeuses.
- Moyens : il s’agit des peelings au TCA (acide tri-chloro-acétique). Ceux-ci vont aller jusqu’au derme superficiel. Ils traitent les taches, la peau épaisse et les pores dilatés, les fines ridules superficielles. Un protocole de 3 peelings à 15 jours d’intervalle est conseillé. Après la séance la peau est rouge pendant 24-48h puis pèle un peu comme un coup de soleil, pendant 3 jours environ.
- Profonds : le phénol. Il pénètre jusqu’au derme moyen. C’est LA solution pour les rides. Il est très intéressant dans le traitement des paupières inférieures et de la lèvre supérieure (le code-barre), mais aussi en full face sur l’ensemble du visage, surtout chez les gens qui ont trop pris le soleil. L’éviction sociale est plus importante car un masque de poudre couleur jaune est mis en place pour une semaine sur les zones traitées. Une rougeur persiste plusieurs semaines mais est maquillable.
Comment se déroule la séance ?
La peau est tout d’abord soigneusement démaquillée. Ensuite un pré-peel, constitué de mousse faiblement dosée en acide, est appliqué pour préparer la peau au pH du peeling. Dans le cas des peelings profonds au phénol, elle est dégraissée avec de l’alcool et de l’acétone.
Le peeling lui même est ensuite appliqué sur la peau à l’aide d’un pinceau ou de cotons. Enfin un masque réparateur ou une crème spéciale post peeling est mis en place et laissé sur la peau pendant 6 à 12h.
Dans le cas des peelings profonds, un masque est réalisé avec des pansements occlusifs à garder jusqu’au lendemain. Une poudre jaune est mise en place 24h après qui sera laissée pendant 7 jours et va progressivement tomber avec le renouvellement de la peau.
Une fois que la peau a fini de peler il faudra reprendre le protocole de cosmétiques comparable à celui de la préparation pré-peel afin d’entretenir le résultat, préparer le prochain peeling, et éviter l’HPPI.
Une protection solaire absolue doit être respectée entre 1 et 3 mois après la séance en fonction de sa profondeur.
Est-ce douloureux ?
En fonction du type de peeling utilisé les sensations sont différentes. Elles peuvent aller d’un léger picotement avec ceux qui sont superficiels, à une sensation d’échauffement intense pendant moins d’une minute pour les moyens et profonds.
Quels sont les risques ?
Le principal effet secondaire est l’hyperpigmentation post inflammatoire (HPPI). Elle consiste en des taches, réactionnelles à l’agression de la peau. Cela finit toujours par partir et peu prendre quelques semaines à quelques mois. On l’évite par un choix des produits de peelings, spécifiquement mis au point pour le type d’imperfection ciblée, et par la préparation de la peau par des cosmétiques adaptés qui vous seront prescrits lors de la programmation de la séance. Ce risque est quasi nul pour les peelings superficiels.
Quelles sont les autres méthodes pour améliorer la peau ?
Les peelings peuvent être associées à d’autres méthodes de régénération de la peau dans certains cas :
Le micro-needling : des micro-aiguilles sont passées sur la zone à traiter avant de mettre le peeling. Cela permet de faire des micro-trous qui vont permettre au derme de se régénérer en cicatrisant.
La chémoabrasion ou dermabrasion superficielle : un papier abrasif est passé sur les zones avant le peeling. Ainsi les couches superficielles de la peau sont mécaniquement éliminées permettant une action plus rapide et plus profonde du peeling.
Ces techniques sont conseillées pour les cicatrices d’acné, les vergetures, et la peau épaisse du nez ou du menton par exemple. L’éviction sociale est comparable aux peelings profonds. Souvent deux à trois séances sont nécessaires.
Comment savoir quel type de traitement est adapté pour ma peau ?
En fonction de votre type et couleur de peau, ainsi que des imperfections que vous souhaitez corriger le Dr Déborah Obadia vous conseillera un protocole de peelings, et éventuellement des techniques complémentaires (mésothérapie, microneedling). Cela sera associé à des prescriptions de crèmes ou sérums spécifiques, dosés en principes actifs qui permettent de préparer la peau aux peelings et de la réparer après les séances. Tous les phototypes peuvent être traités à condition bien sûr de choisir le peeling le plus adapté.
Combien coûte un peeling ?
Les peelings superficiels coûtent 150 euros la séance, les peelings moyens 250 euros.
Le peeling profond full face est à partir de 2000 euros, le traitement de la lèvre supérieure ou des paupières à partir de 800 euros. Ces traitements ne sont pas pris en charge par l’assurance maladie et sont donc entièrement à la charge du patient.