Reconstruction mammaire : Les différentes techniques

Reconstruction mammaire : Les différentes techniques

Reconstruction mammaire

Dans quels cas peut-on bénéficier d’une reconstruction mammaire ?

Il y a deux situations : le cancer du sein a déjà été traité, les traitements sont terminés, et c’est le temps de la reconstruction, qu’on appelle alors « secondaire ».

Le cancer est en place ou une mastectomie prophylactique (préventive) est indiquée, et une reconstruction dans le même temps est possible, c’est la reconstruction « immédiate ».

Dans le cadre de la reconstruction secondaire, il faut attendre au moins 6 mois après la fin de la radiothérapie pour effectuer la reconstruction. S’il n’y a pas eu de radiothérapie l’intervention peut avoir lieu plus tôt.

Quelles sont les techniques possibles?

En fonction de la taille du sein non atteint, de la morphologie globale de la patiente, du traitement du cancer effectué (mastectomie, tumorectomie, radiothérapie..), de multiples techniques existent et vous seront conseillées par le Dr Obadia. Formée dans les grands centres de reconstruction mammaire parisiens elle maîtrise l’ensemble des techniques possibles.

Reconstruction mammaire

La première étape consiste à reconstruire le volume est éventuellement amener de la peau de bonne qualité sur le thorax :

Reconstruction mammaire
  • Les prothèses mammaires : si le tissu cutané existant est suffisant et de bonne qualité, ou dans le cadre de la reconstruction immédiate, pour des petits seins, la prothèse mammaire est une bonne solution. Elle doit être régulièrement surveillée et changée au bout d’une dizaine d’années en moyenne. En reconstruction la prothèse est souvent associée à d’autres techniques comme le lipofilling, qui permet d’assouplir le tissu cutané, de masquer les contours de la prothèse et de corriger de petites imperfections.
  • Le lipofilling (ou greffe adipocytaire) : pour un petit sein controlatéral, chez une patiente ayant une réserve graisseuse suffisante, cela peut suffire mais nécessitera plusieurs interventions pour augmenter petit à petit le volume mammaire. Il est également très utilisé pour les retouches en complément ou en préparation des autres techniques.
Reconstruction mammaire
  • Le lambeau de grand dorsal : il consiste à faire tourner un muscle et de la peau du dos pour amener des tissus sains sur la zone mammaire. Cela au prix d’une cicatrice située dans la bretelle horizontale du soutien-gorge. Il est le plus souvent associé à une prothèse ou du lipofilling pour reconstituer le volume. Il est nécessaire en cas de sein controlatéral supérieur à un bonnet B, ou de peau insuffisante après la mastectomie.
Reconstruction mammaire
  • Les lambeaux libres (DIEP, PAP, TUG..) : ils consistent à prélever la peau et la graisse d’une zone à distance du sein, et de la rebrancher grâce à la microchirurgie sur le thorax de la patiente. Le plus fréquent est le lambeau DIEP : on prend l’excès cutané du ventre, résultant en une plastie abdominale au niveau du ventre, et on reconstitue le sein avec la propre graisse et peau de la patiente. La cicatrice est située d’une hanche à autre dans la culotte. Ceci est possible chez les patientes ayant suffisamment de graisse et de peau sous le nombril, pour reconstruire un sein supérieur à un bonnet C.

La deuxième étape est de reconstruire l’aréole et le mamelon et d’améliorer le résultat en reprenant certaines cicatrices, rajoutant de la graisse au niveau des contours ou dans le volume global, symétriser le sein controlatéral.

  • La symétrisation mammaire : pour harmoniser la reconstruction, en fonction de la technique initiale choisie et de la taille et la forme du sein restant, il peut être nécessaire d’ajuster le deuxième sein. On peut alors ajouter une petite prothèse, remonter le sein par une technique de lifting (mastopexie), le réduire par une technique de plastie mammaire
  • La reconstruction aréolaire : elle peut être effectuée par un lambeau local de peau prélevé sur le sein, et une greffe de peau provenant de la racine de la cuisse. Un tatouage 3D peut également être réalisé (par un professionnel que vous conseillera le Dr Obadia).
  • Le lipofilling : la graisse permettra de retoucher les contours, d’augmenter le volume et de faire les petites « finitions ».

Une reconstruction mammaire nécessite donc la plupart du temps au moins deux interventions.

Comment se déroule une reconstruction mammaire avec le Dr Obadia ?

Deux consultations avec le Dr Déborah Obadia sont nécessaires, au cabinet à Paris ou à Boulogne Billancourt. Vous définirez ainsi quelle technique est la plus adaptée à votre morphologie et votre histoire et la procédure vous sera expliquée en détail.
Le type d’anesthésie sera également déterminée : pour la première partie de la reconstruction il s’agit d’anesthésie générale, pour les temps secondaires une anesthésie locale ou locale assistée peut être envisagée.
Le suivi immédiat et à distance est réalisé personnellement par le Dr Obadia, vous verrez également son assistante Alisson au bloc et en consultation post opératoire pour les pansements.

Est ce que c’est une intervention douloureuse ? Combien de temps de récupération faut-il ?

La reconstruction initiale implique une hospitalisation de 1 à 5 nuits en fonction de la technique. Les douleurs sont modérées et soulagées par des antalgiques classiques. Les pansements sont simples et réalisés soit par la patiente elle-même soit par une infirmière en fonction de son choix. Un arrêt de travail allant de 15 jours à 1 mois est en général préconisé. Les bains, piscine, mer et sport sont interdits pendant 6 semaines minimum.
Les procédures secondaires se déroulent en ambulatoire (pas de nuit à l’hôpital).
Les suites sont très simples : peu de douleur, un peu d’œdème (gonflement) et quelques ecchymoses, mais qui ne sont pas systématiques et qui disparaissent en une semaine environ. Un soutien gorge de contention pourra vous être prescrit pour limiter l’œdème et améliorer la rétraction cutanée. Il n’y a pas de soin particulier à effectuer hormis une pommade à mettre sur la cicatrice pendant une semaine. Les fils placés sont résorbables et tombent en 7 à 10 jours.
Le tabac est, comme pour toute intervention de chirurgie plastique, interdit 1 mois avant l’intervention et 1 mois après minimum.

Combien coûte une reconstruction mammaire?

La base de chaque intervention est prise en charge par la sécurité sociale dans le cadre de l’ALD pour cancer du sein. Le dépassement d’honoraires peut ensuite être couvert tout ou partie par une mutuelle. Ce dépassement varie bien sûr en fonction de la technique et peut aller de 400 euros à 8000 euros.

Dessins tirés des fiches d’information de la sofcpre